jeudi 10 décembre 2009

Une journée haut en "couleur"

Ce matin je suis parti dans l’intention de visiter des parcs d’attractions et la Tour de Tokyo. Ma première destination était Hanayashiki, un parc d’attractions ouvert depuis 1859 dans le coin d’Asakusa. J’avais envie de voir ça même si je m’attendais à ce que ça soit un peu désuet. En arrivant à l’entrée que ne vois-je tu pas (c’est voulu en passant cette syntaxe, si certains maniaques du français voudraient me reprendre)? C’était fermé! Bien entendu impossible de voir les heures d’ouverture à quelque part puisque l’affichage était en japonais (quelle surprise), j’ai donc dû sauter tout de suite à l’étape 2 de mon périple : Tokyo Dome City. Sur mon chemin je suis par contre tombé sur un groupe (cascadeurs, comédiens, je ne saurais trop dire) qui s’amusaient à faire des poses sur un bâtiment pendant que quelqu’un les photographiait, je me suis donc joint au photographe afin d’immortaliser, moi aussi, cette scène. Voyer un peu à quoi ça ressemblait :



C’est mieux que les Rockabillys quand même non?

J’arrive donc au Tokyo Dome City. Là, on est en plein centre-ville et ça paraît! Sur mon chemin, une rangée de nounours, un gros bateau et même un Ultraman (si je ne m’abuse) géant m’accueillent :













Avant d’arriver au parc d’attraction il y a une rangée de commerces, de boutiques, et d’attractions spéciales! Une de ces attractions a attiré mon regard, ça s’appelait le « Tokyo Panic Cruise », je paie donc un bon prix pour entrer mais je ne suis pas déçu. Le tout fonctionne avec la technologie 3D et ils te poussent ça à fond. Le principe est que tu es dans un genre de vaisseau en plein vol dans un Tokyo virtuel, y a une petite madame qui ressemble à une chatte avec un parapluie qui te dis deux trois mots que tu ne comprends pas (à moins que tu parles japonais) et là des monstres arrivent et t’attaquent, elle te défend vaillamment! Le 3D est super bien utilisé (s’attendrait-on à moins des japonais) et tu te fais brasser en même temps par le vaisseau au-travers de différents décors jusqu’à la fin du parcours. Un bon moment est quand un des monstres déclenche une tornade et que tu es pris dedans. Après un temps tu ressors, content, et tu en voudrais plus! Mais comme j’imagine que les grosses journées il y a foule on ne peut pas prendre le risque de faire quelque chose de trop long.


Je me dirige ensuite vers le parc d’attractions à proprement parler et, tiens donc, je irrésistiblement attiré par cette grosse montagne russe qui semble très invitante :









La montagne russe s’appelle le « Thunder Dolphin » (vous avez remarqué vous aussi à quel point ce peuple qui maîtrise si mal l’anglais réussit à nommer ses attractions en anglais?) et croyez-moi, si vous devez aller à ce parc, allez-y ne serait-ce que pour faire cette montagne russe! Pour faire des comparatifs, si vous passez proche de renvoyer votre diner aux Galeries de la Capitale alors ne faites pas le « Thunder Dolphin ». Si vous pensez que « Le Monstre » de La Ronde est effrayant, tenez-vous aussi loin du « Thunder Dolphin ». Un peu plus court que Le Monstre (1.07 km comparativement à 1.2 km pour Le Monstre), il est par contre vraiment plus performant! 80 mètres de hauteur maximale, 130 km/h dans les grosses vitesses, il a des inclinaisons en descente allant jusqu’à 80 degrés (autrement dit tu as l’impression de t’écraser au sol) et on encaisse jusqu’à 4,5 G en accélération. Quand on ressort de ça on a eu une méchante poussée d’adrénaline et on comprend pourquoi on ne fait pas deux tours du manège. À la sortie on a la possibilité d’avoir une photo prise durant le parcours et, malgré que je ne suis pas un fan de ça habituellement, la photo est vraiment trop bonne et montre vraiment l’effet du manège donc j’ai décidé de payer pour l’avoir! La voici d’ailleurs, puisque non contents de me l’imprimer on me l’a aussi envoyé par courriel :



Histoire de faire redescendre un peu la pression juste à-côté il y a une grande roue gigantesque (au milieu de laquelle on passe avec le « Thunder Dolphin » d’ailleurs). Je paie donc de nouveau et m’installe tranquille, seul dans ma cabine. On te met un peu de musique d’ambiance et tu es partie pour une loooooongue tournée permettant de contempler à fond le paysage environnant. Voici d’ailleurs de très belles vues prises de ma cabine, constatez à quel point, peu importe la direction, on ne voit que des grattes ciels à l’horizon :









En passant pour acheter des billets on doit utiliser un petit terminal et qui est-ce qui est là pour nous accueillir! Eh oui, notre bon ami le Petit Castor qui semble être une vedette locale puisque, non contents de nous le mettre dans les terminaux, on le retrouve aussi en compagnie de sa pitoune (je ne me souviens plus de son nom) dans le parc :





Quelques autres attractions classiques disponibles sont ces tours où on nous monte très haut pour nous laisser tomber ensuite en chute libre jusqu’aux derniers mètres avant le sol, une espèce de grosse balançoire (un peu comme le gros bateau à Expo Québec sauf qu’on est assis dans le vide) où encore là on encaisse quelques « G », une ballade dans un canal rempli d’eau où on se fait éclabousser juste assez, des nacelles qui montent en hauteur pour nous permettre de voir un peu plus encore de buildings et attention, vous n’en croirez pas vos yeux, un carrousel! Ne soyez pas inquiet, je ne l’ai pas essayé… Deux attractions qui m’ont particulièrement plu sont à thème d’horreur. La première consiste en un film en 3D qu’on regarde et qui relate, me semblait-il, des choses « qui se sont vraiment produites ». Encore une fois le 3D est merveilleusement bien utilisé et deux scènes vraiment bien sont celles où il y a plein de têtes de bébés qui volent proche de toi et un fantôme qui essaie de traverser l’écran pour t’attraper. C’en est presque vraiment crédible tellement tu le vois forcer sur le bord de l’écran pour avancer et tendre sa main vers toi, au point culminant il te touche presque et la petite animatrice débarque en criant afin de le chasser.


L’autre attraction d’horreur que j’ai aimé (et ce n’est pas le mot, j’ai adoré) c’est une banale « maison des horreurs ». Vous savez, ce genre d’endroits où on se promène et où il y a plein de mannequins pendus, de morts-vivants éparpillés un peu partout et compagnie. Ce que j’ai aimé c’est qu’ils ont réussi à chaque fois à me faire sursauter, ce qui n’est pas peu dire! Ils maîtrisent bien l’effet du suspense. Vous savez, quand on regarde un film d’horreur bien souvent on sent qu’une chose va se produire : on est certains que c’est le bon moment pour faire apparaître de quoi qui va faire sursauter l’auditoire et, comme de fait, quelqu’un ou quelque chose apparaît et fait sursauter une partie des gens. Quelqu’un d’habitué comme moi est un brin plus difficile à surprendre. Dans le film d’horreur américain type, vu que les scénarios sont tous montés dans le même moule, ces scènes ne m’affectent pas particulièrement. Dans cette attraction toute simple, par contre, ils ont compris le principe : lorsqu’on arrive dans un endroit où, par exemple, il y a un coin ou une porte, un panneau bien visible ou n’importe quoi du genre, on se dit tout de suite que c’est le meilleur endroit pour faire faire un saut à quelqu’un et on se prépare. Du coup on approche et on reste sur nos gardes, mais rien ne se passe. On attend encore un peu, on se dit que c’est une feinte, mais il ne se passe toujours rien. C’est à ce moment qu’on baisse d’un poil sa garde et bang! Comme ça, exactement là où « on savait » qu’il se passerait quelque chose, eh bien il arrive quelque chose! On fait le saut, on se dit qu’on ne se fera pas reprendre une prochaine fois et pourtant à chaque fois on se fait prendre! Ils ont eu une moyenne de 100 % avec moi et j’ai vraiment adoré ça! Si vous passez par là cherchez cet endroit, ça vaut le détour :




Après avoir encaissé quelques « G » et avoir fait plusieurs sauts j’ai décidé de profiter des installations thermales de la place, parce que oui il y en a aussi! Pas besoin de décrire encore une fois ce que c’est mais j’avoue que si on avait des trucs comme ça ici j’aurais mon abonnement à l’année!

En ressortant le soleil était couché (pas qu’il était tard mais il se couche plus tôt ici aussi), ce qui m’a permis de voir les éclairages du parc et les japonais ont le tour pour faire de beaux éclairages :













Ma prochaine destination était la Tour de Tokyo, vous savez, cette réplique de la Tour Effeil mais peinte en rouge et blanc? Dans mon guide on me disait qu’elle se trouvait à Roppongi, je me suis donc démerdé pour trouver comment me rendre à ce quartier. Lorsque je suis sorti de la gare je croyais que je verrais la Tour à l’horizon, éclairée et prête à m’accueillir mais niet, nada, pas de tour! N’écoutant que mon courage je suis donc parti à sa recherche. Il y avait plusieurs cartes sur le long des rues mais aucune n’indiquait la tour, j’avoue que je commençais à m’inquiéter un peu. Comme vous pouvez le voir sur ces images, Roppongi est un quartier très vivant et éclairé comportant de nombreux buildings :





À un certain moment j’ai cru voir au loin quelque chose, un cœur illuminé dans le ciel et j’avais l’impression de voir se détacher l’ombre d’une tour, j’ai donc pris cette direction. Soudain, autour du cœur, d’autres lumières se sont mises à éclairer ce qui ne pouvait-être que la Tour de Tokyo! J’avais presque l’impression qu’elle avait entendue mon appel et qu’elle avait décidé de s’allumer pour moi. Ce que j’ai cru comprendre c’est que son éclairage devait être graduel aussi voyez de quoi elle avait l’air pendant que je m’en approchais :



Enfin arrivé je suis monté à l’intérieur dans les deux observatoires afin de me rincer l’œil du paysage illuminé de Tokyo. Je passe vite aux images, y a pas grand-chose à dire, surtout à voir :









Vous savez, on dit que Roppongi est le lieu de sortie préféré des occidentaux à Tokyo mais je n’ai vraiment compris pourquoi que ce soir; je vous raconte.


Sur le chemin du retour je me fais aborder par un gros noir dans la rue qui me dit (en anglais, ouf) que si je veux prendre une bière pas cher il connaît une place pas loin où il n’y a même pas de frais d’entrée et où c’est un « Happy Hour » pendant lequel j’aurais un verre pour presque rien. En moi je me dis : « Ah pis ok, tant qu’à être là aussi bien aller prendre une petite bière j’ai encore du temps! » J’avais bien entendu deviné que ce gros noir était payé pour ramasser de la clientèle (au nombre de bars dans la place ça se comprend) et comme depuis que je suis au Japon je vois des gens qui essaient de t’attirer dans leur commerce à tous les coins de rue ça ne m’étonne plus vraiment. Mon noir m’amène donc dans un immeuble et me fait prendre un ascenseur dans lequel il y avait un deuxième gros noir, là les alarmes ont commencé à sonner et je me suis mis en mode « prêt à tout ». Quand l’ascenseur arrive à l’étage et que je vois l’endroit j’ai compris tout de suite : très sombre, un gars en tuxedo à l’entrée et un paquet de filles habillées en guidounes (pas une japonaise à ce que j’ai cru voir, mais n’importe quoi d’autre) assises dans le passage. Là mon noir veut m’amener à une table mais je lui dis que je pensais plutôt prendre une petite bière tranquille dans une place tranquille (je pesais mes mots pour ne pas dire une place « correcte »), que ce n’étais pas à ça que je m’attendais, que je suis désolé mais que je vais passer mon tour. Bien entendu, comme je m’y attendais, il a commencé à se faire insistant en me disant de rester, de prendre juste un petit verre pendant que ça ne coûtait pas grand-chose, mais j’ai réussi à le convaincre de me laisser rejoindre l’ascenseur sans faire d’histoire.

Après ça, j’ai commencé à voir que dans la rue il y avait un paquet de noirs et que chacun des noirs qui se trouvaient sur mon passage voulait m’inviter à aller prendre un verre dans son bar. Si mes calculs sont exacts, j’en ai compté au moins 10 qui ont essayé de m’avoir de la sorte et à la fin j’avais juste le goût de ramasser le suivant par le collet pour qu’il me laisse en paix! Bien entendu je ne l’ai pas fait parce que, c’est connu, là où il y a un gars qui trempe dans les affaires louches il y en a plusieurs autres qui t’attendent dans un coin sombre! Le pire dans tout ça c’est qu’ils étaient vraiment collants! Un non merci ça ne leur suffit pas, si tu veux qu’ils décollent faut que tu marches, que tu les ignore, que tu leur dises à peu près 15 fois que ça te tente pas et, quand ils sacrent leur camp un autre arrive! Je n’ai jamais été aussi content de prendre le métro et j’avoue bien franchement que j’ai été très déçu de mon passage à Roppongi.

Sur ce je vous laisse et j’espère que ma journée de demain se passera sereinement, sans avoir à subir une quelconque tache!

Sayonara!

1 commentaire:

  1. Hahahaha.. un gars qui se ballade tout seul dans Ropongi, j'avoue que tu pouvais pas y échapper ! Enfin tu as pu voir ce qu'il y avait derrière ces invitations ! C'est le seul quartier où tu verras des Gaijin ! Ca devait être super les attractions d'horreur, j'aurais sursauter tout le temps !

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